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28 janvier 2015 3 28 /01 /janvier /2015 04:47

isaac_1.jpg

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L’iconographie chrétienne représente souvent Isaac comme un enfant ou un adolescent, alors que selon le midrash juif , Isaac aurait 37 ans au moment de cet épisode, c’est donc une victime consentante qui s’avance vers l’autel du sacrifice ; la cruauté du geste paternel s’en trouve atténuée, et Isaac, au même titre que son père, devient un modèle de foi. Dans la littérature midrashique, ce n’est plus Abraham mais Isaac qui devient le personnage central : « Si le saint, bénit soit-il, me demandait tous mes membres, je ne les lui refuserais pas. Lie-moi bien pour que je ne me débatte pas à cause de l’angoisse de mon âme de telle sorte qu’il se trouve une tare dans ton offrande et que je sois précipité dans la fosse de perdition. » En un parfait accord, les volontés du père et du fils se rejoignent. Une autre tradition midrashique s’appuie sur l’ambiguïté de l’expression « offrir en holocauste », littéralement « faire monter en montée », pour affirmer qu’Abraham, influencé par le contexte religieux de son époque, aurait mal compris l’ordre divin. Là où Dieu lui enjoignait de consacrer son enfant au ciel, Abraham a compris  « faire monter en fumée », comme lorsqu’on consume la victime d’un sacrifice.

Sur ce point, le texte coranique se rapproche de la tradition rabbinique : le fils est un adulte volontaire. C’est en songe ou en vision qu’Abraham se voit immoler son fils. Il raconte ce rêve à son fils (« qu’en penses-tu ? ») qui s’offre sans hésiter. « Nous lui avons alors annoncé une bonne nouvelle : La naissance d’un garçon, doux de caractère. Lorsqu’il fut en âge d’accompagner son père, Celui-ci dit : « Ô mon fils ! Je me suis vu moi-même en songe, Et je t’immolais ; qu’en penses-tu ? » Il dit : « Ô mon père ! Fais ce qui t’est ordonné. Tu me trouveras patient, Si Dieu le veut ! » Après que tous deux se furent soumis, Et qu’Abraham eut jeté son fils, le front à terre, Nous lui criâmes : « Ô Abraham ! Tu as cru en cette vision et tu l’as réalisée. C’est ainsi que nous récompensons ceux qui font le bien : Voilà l’épreuve concluante. » Nous avons racheté son fils par un sacrifice solennel. Nous avons perpétué son souvenir dans la postérité : « Paix sur Abraham ! »Coran  sourate 37, 101-109.

Comme dans la vision midrashique, le père autant que le fils sont consacrés pour leur foi sans faille. C’est l’interprétation qu’Abraham fait de sa vision, confortée par celle de son fils, qui est à l’origine de l’acte sacrificiel. Cette dimension onirique (absente du texte biblique) est souvent commentée par les exégètes musulmans  comme Ibn ’Arabî 3  qui interprète que c’est en fait un bélier qui est apparu sous les traits de son fils. Selon certains soufis, l’épreuve d’Abraham consisterait à donner son vrai sens à la vision, qui n’est pas d’immoler son fils mais de le consacrer à Dieu, ce en quoi il est récompensé : «Ô Abraham ! tu as cru en cette vision et tu l’as réalisée ; c’est ainsi que nous récompensons ceux qui font le bien ; voilà l’épreuve concluante » (Coran 37, 103). C’est la foi conjuguée du père et du fils qui sauve ce dernier des flammes. On rejoint ici l’interprétation judaïque.

http://expositions.bnf.fr/parole/pedago/fiche_4.pdf

http://www.hgsavinagiac.com/article-la-dimension-geopolitique-de-l-enfant-martyr-4-isaac-et-abraham-119863670.html

http://www.seraphim-marc-elie.fr/

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Published by Monastère Orthodoxe de l'Annonciation - dans Enseignement spirituel

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