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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 00:27

Oyend ou Eugend, originaire de Franche-Comté, naquit vers 45O. A sept ans, il fut placé sous la conduite des deux fondateurs de l'abbaye de Condat, Romain et Lupicin, et depuis ce moment il ne sortit plus du monastère. En peu de temps, il s'y perfectionna dans la piété, l'étude et la pratique de la mortification. Sa vie fut des plus austères : il ne prenait qu'un seul repas par jour, après le coucher du soleil ; il endurait avec courage les rigueurs du froid, n'ayant pour se protéger qu'une tunique, grossière, la même en toute saison, portant aux pieds de rustiques chaussures. Complètement mort à lui-même, il ne laissait paraître au dehors aucune trace d'une émotion pénible, se montrait toujours joyeux et plein de douceur.

 Rien ne put le déterminer à recevoir la prêtrise, dont il s'estimait indigne dans sa profonde humilité. Il dut accepter la charge d'abbé lorsque saint Minase, dont il avait été le coadjuteur, vint à mourir. Quelques religieux, ennemis de la discipline, l'accusèrent alors d'incapacité : il laissa à Dieu le soin de sa défense et en reçut le don des miracles, en particulier le pouvoir de chasser les démons ; une simple formule écrite et signée de la main d'Oyend suffisait pour délivrer les possédés. Ce saint abbé rebâtit son monastère qui avait été la proie d'un incendie, il construisit une belle église en l'honneur des saints apôtres Pierre, Paul et André, dont on lui avait rapporté des reliques de Rome.

Il était continuellement en prière ; sa dévotion était telle qu'une simple invocation divine suffisait pour le faire entrer en extase, ce qui lui arrivait même en public et quand il était à table. Avec une fermeté mêlée de douceur, il maintint parmi ses moines la plus exacte discipline, donna à tous l'exemple de l'humilité, du renoncement, de la fidélité aux règles, de la charité pour les malades, de l'affabilité dans la réception des hôtes.

Durant l'année 509, il fut atteint de maladie : ni l'âge ni la souffrance ne lui firent relâcher ses austérités et sa fidélité à l'office canonique. Après six mois, il se plaignit tendrement à ses moines de ce que, par leurs prières, ils le retenaient dans les liens de son corps mortel et les exhorta à observer toujours fidèlement leur règle.

Sa mort bienheureuse arriva le ler janvier 510. Son culte fut publiquement rendu dans l'Eglise dès le VIIIe siècle, particulièrement en Franche-Comté. Au douzième siècle, son corps fut mis dans une chasse d'argent symétrique à celle de Saint-Claude. Jusqu'à la révolution, on conservait sa ceinture à laquelle on attribuait une puissance merveilleuse.

L’abbaye de Condat, bâtie sur le mont Jou, prit le nom d'Oyend, parce qu'il fut le premier des abbés dont le corps fut inhumé dans l'église. Au XIIIe siècle, la ville d'Oyend prit le nom de Saint-Claude qu’elle conserva jusqu’à nos jours.

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Published by Eglise Orthodoxe - dans Vie des saints

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