Saint Tikhon de Zadonsk
né à Korotzk (diocèse de Novgorod) en 1724
mort à Zadonsk le 13 août 1783
Evangile selon Saint Jean (10:9-16)
Je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il serasauvé ; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages.
Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu'elles soient dans l'abondance.
Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis.
Mais le mercenaire, qui n'est pas le berger, et à qui n'appartiennent pas les brebis, voit venir le loup, abandonne les brebis, et prend la fuite; et le loup les ravit et les disperse. Le mercenaire s'enfuit, parce qu'il est mercenaire, et qu'il ne se met point en peine des brebis. Je suis le bon berger.
Je connais mes brebis, et elles me connaissent, comme le Père me connaît et comme je connais lePère ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cettebergerie ; celles-là, il faut que je lesamène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger.
"Petite Vie" de Saint Tikhon de Zadonsk Fils d'un sacristain de village qui, en mourant, avait laissé sa femme et six enfants dans la misère, Tikhon connut la faim durant son enfance. Il fit ses études comme boursier à Novgorod. Il vendait alors la moitié de sa ration de pain pour acheter de la bougie et travailler la nuit. Il était directeur du séminaire de Novgorod, quand la Grande Catherine le nomma, contre son gré, évêque de Voronèje (1763). C'était un diocèse misérable où une foule de prêtres étaient illettrés, où certains seigneurs jouaient leurs jeunes paysanes aux cartes. Tikhon s'y dépensa sans compter, mais la maladie le força bientôt à donner sa démission (1768). Il se retira comme hôte au couvent de
Zadonsk : ce fut là qu'il composa ses ouvrages admirables, qui tous ont trait à Notre-Seigneur et à l' Évangile, et font de lui un des meilleurs écrivains de son pays.
Il habitait une maisonnette à côté de l' église, avec un infirmier et un secrétaire. Celui-ci écrivait sous sa dictée, quand venait l'Inspiration. Tous deux avaient ordre de tousser très fort, lorsqu'ils approchaient du lieu où il allait prier dans la forêt, car il ne voulait pas être surpris en extase. Les quinze autres moines du couvent le détestaient; il lui arriva, lui, leur ancien évêque, d' être giflé par eux; il se jetait alors à genoux pour demander pardon de les avoir irrités. Ils ne lui permirent jamais de célébrer la Liturgie.
Il mourut vers les sept heures du matin, sans avoir communié.
Par trois fois dans la nuit, il avait demandé l'eucharistie; mais aucun prêtre n' avait consenti à se lever pour la lui donner. Ses dernières paroles furent :« Mon Dieu, je te remercie pour tout, pourtout. »
Texte extrait du livre "La Fleur des Saints"
d'Omer Englebert (Albin Michel)
Cette page a été préparée par la Paroisse
St-Etienne et St-Germain à Vézelay