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20 octobre 2018 6 20 /10 /octobre /2018 23:04
Andrei Roublev et sa fresque "Le jugement dernier"

 

  La ville de Vladimir située sur les col­lines au bord de la rivière Kliazma devint au XIIe siècle la capitale de la principauté de Souzdal. C'est sur ordre du prince An­dreï Bogolubski que, sur une rive escarpée de la Kliazma, on commença en 1158 la construction de la Cathédrale de la Dormition en pierre blanche, église principale de la ville et de la principauté. Andreï Bo­golubski fit placer dans cette église une re­lique sacrée : l'icône miraculeuse bysanthi-ne, appelée «Notre-Dame de Vladimir».

     L'aspect majestueux de cette cathédrale surprenait ses contemporains. La pierre blanche aux reliefs sculptés, la hauteur et les belles proportions du bâtiment, les cou­poles dorées, tout cela créait une impres­sion de grandeur, de majesté, de puissance et de beauté divine. La cathédrale rappelait à une autre cathédrale sacrée, celle de Da­vid et Solomon à Jérusalem. La cathédrale de la Dormition donnait l'impression de dominer toute la ville, la principauté, le monde chrétien.

     L'intérieur de la cathédrale équivalait à sa beauté extérieure. Les murs étaient couverts de fresques. La Chapelle dorée scintillait, les vitraux laissaient passer des lumières colorées, la plancher était dallé en majolique et en cuivre. Dans la partie ouest de la cathédrale à l'étage se retrou­vaient les choeurs.

     Après l'incendie de 1185, le prince V SE-volod le Grand Nid, frère cadet d'Andreï Bogolubski, fut obligé de faire des travaux de reconstruction dans la cathédrale. De­puis, le bâtiment est doté de trois galeries latérales, devenues la sépulture des grands princes avec des tombeaux de pierre blan­che. Après les travaux, la cathédrale de­vint encore plus spacieuse et majestueuse. Elle devint aussi plus solide et résista même les aux invasions mongolo-tatares lorsque ces derniers incendièrent inté­rieur du bâtiment. Mais avec le temps, elle perdit bien sûr ses richesses et son aspect splendide. La dorure partit, les murs se lézardèrent, les fresques perdirent la viva­cité de leurs couleurs. La gradeur d'antan devenait une légende.

     A la fin du XIVe - début XVe siècle, quand Moscou devint le centre de l'Etat russe, Vladimir garda toujours son statut de capitale de la principauté. En 1380, les troupes russes conduites par Dmitri Dons-koï gagnèrent la bataille de Koulikovo contre les tatares. Mais ce succès, devenu une étape cruciale de l'histoire russe, ne signifiait pas encore une libération to­tale de la Russie du joug mongolo-tatare. C'est dans ces conditions que les autori­tés moscovites ramenèrent les reliques de Vladimir à Moscou. En 1395, quand Mos­cou craignait l'invasion de Tamerlan, on ramena à Moscou l'icône miraculeuse de Notre Dame de Vladimir. Vassili I, prince de Moscou, envoya une équipe de peintres à la Cathédrale de la Dormition de Vladi­mir pour rafraîchir ses peintures murales. Dans cette équipe se trouvaient les maîtres d'icône du grand prince Daniil Ikonnik, dit Tchiorni, et Andreï Roublev.  

     L'oeuvre du grand peintre russe Andreï Roublev constitue à elle seule toute une étape dans la culture russe. Son art reflète l'apogée de la culture russe après la vic­toire de Koulikovo. La foi de l'artiste dans son peuple et son avenir était la base de sa vision du monde et de sa représentation de la beauté et de l'harmonie.

     On connaît peu de choses sur Roublev. De son vivant, il ne fut mentionné que deux fois dans des chroniques. La première fois, ce fut en 1405, pour la peinture de la Ca­thédrale de l'Annonciation à Moscou. La deuxième fois fut en 1408, quand il fut en­voyé à Vladimir pour le rafraîchissement des fresques de la cathédrale de Vladimir. Toutes les autres informations que nous avons sur l'artiste sont tirées de sources «non-officielles» : des biographies de Serge et de Nikon de Radonej. On ne connaît pas la date exacte de naissance d'Andreï Rou­blev. On la situe approximativement aux environs de 1360. Il serait né sur les terres de Moscou et mourut en 1430 au monas­tère Saint Andronic.

     La chronique dit que le 25 mai 1408, sur l'ordre du grand-prince, les maîtres Daniil Ikonnik dit Tchiorni et Andreï Roublev commencèrent à peindre à Vladimir l'in­térieur de la grande cathédrale de Notre Dame. Leur travail commun et une forte amitié ont uni Daniil et Andreï toute leur vie, Daniil étant sans doute plus âgé et peut être le responsable de l'équipe.

     La peinture murale demandait de l'artiste une maîtrise particulière. La technique du moyen âge était celle de la fresque, c'est à dire une peinture sur enduit de mortier frais qui séchait rapi­dement. Il fallait gratter les contours et mettre de la couleur avant qu'il ne sèche. On utilisait non seulement des couleurs à eau, mais aussi la détrempe, couleur additionnée de jaune d'oeuf et de colle de blé. Le pigment devait être bien broyé et appliqué en une couche superfine. La technique de la fresque restreint la gam­me des couleurs car elle ne permet que quelques mélanges de pigments.

     Les maîtres comme Andreï Roublev et Daniil Tchiorni savaient créer des fresques polychromes, riches en couleurs. Bien que la couche supérieure de la couleur parte considérablement, la fresque garde des couleurs lumineuses et vives même avec peu de pigment. La peinture monumen­tale demandait de l'artiste aussi une maî­trise particulière de l'art de composition et d'harmonisation de l'espace. L'iconostase et les fresques constituaient un ensemble unique destiné à mettre en valeur l'acte sacré essentiel : la liturgie.

     C'est cet ensemble uni que devait créer l'équipe de Daniil et Andreï dans la gran­de cathédrale délabrée de Vladimir. On ne connaît pas toutes les peintures datant de 1408, car certaines sont perdues. La super­ficie des fresques qui restent est de 300 mè­tres carrés environ ; d'autres cathédrales où travailla Andreï Roublev, en ont gardé beaucoup moins.

    La plupart des fresques conservées font partie du Jugement Dernier. Le Jugement Dernier, ou la Parousie, est un sujet extrêmement important de l'art chrétien. Sa représentation se trouve d'habitude dans la partie ouest de la cathédrale. Dans la cathédrale de la Dormition, le cycle du Jugement Dernier est situé dans la partie ouest, non pas au niveau supérieur du bâtiment, mais sous les choeurs.

    La Parousie, l'attente de la fin du mon­de, de la résurrection des morts et du jugement dernier fut toujours au centre delà théologie chrétienne. Aux temps de Rou-blev cette attente prend une autre dimen­sion et devient plus tendue car, d'après certains théologiens la fin du monde devait arriver bientôt, en 7000 (1492). «Les derniers temps arrivent, la fin de la vie approche» - disait le chroniqueur en terminant la description des malheurs, des catastrophes naturelles, des maladies, des invasions de l'ennemi qui annoncent, d'après l'Evangile, la Parousie.

     Le cycle des fresques commence par «La Vision du prophète Daniel» au pilier nord en dessous des choeurs. L'ange mon­tre à Daniel agenouillé ce qui devrait se produire. La terre et la mer rendent leurs morts (bien que cette fresque soit presque partie). En revanche dans le médaillon de l'arc, on voit bien les symboles des quatre royaumes sortis de la mer : le Romain - le lion aux ailes, le Macédonien - la panthè­re, le Babylonien - l'ours, et l'Antichrist - le lion fantastique au visage humain. Au centre de cette composition se trouvent Le Christ Pantokrator, Notre-Dame, St Jean le Précurseur, les anges et les apôtres.

     Le Christ vole dans les cieux. Sa main droite est tournée vers les justes en signe de salutation, sa main gauche baissée montre le fond des enfers. Sa position donne au Christ une expression d'énergie et de volonté. Le visage du Juge et son re­gard sévère sont tournés vers l'endroit où étaient peints les supplices des pécheurs (cette fresque n'est pas conservée). Mais la pose du Christ est tellement paisible et les couleurs sont si harmonieuses que le Juge représente ici plutôt la miséricorde que la punition.

    Le Christ est déjà prêt à faire le pas pour descendre sur Terre, mais il n'est pas en­core descendu des cieux pour juger. L'évé­nement ne s'est pas encore produit. Les anges rangent déjà le rouleau du ciel avec le soleil, la lune et les étoiles. Les puissants archanges sonnent déjà des trompettes en appelant les vivants et les morts. La terre doit trembler du son de leurs trompettes. Pourtant les anges sur l'arc ouest, des jeu­nes hommes aux visages fins, tiennent leurs trompettes comme si c'étaient des chalu­meaux de berger. Les anges aux trompettes font partie des images les plus tendres et lyriques de l'oeuvre de Roublev. Au dessus des anges aux trompettes se trouvent deux prophètes : Isaïe et David.

    Le Christ a laissé sur la Terre le trône avec les instruments de la Passion et le livre. Devant le trône se trouvent Notre-Dame et Saint Jean le Précurseur, derrière eux, les archanges. Nos premiers parents Adam et Eve se sont levés des tombeaux et se trouvent eux aussi devant le trône. Les apôtres-juges sont assis, et leurs livres sont ouverts. Le voilà, le Jugement Dernier, sur la voûte centrale et le mur ouest sous les choeurs. C'est le dernier acte du drame mondial, l'apogée de l'histoire spirituelle de l'humanité, quand le destin du monde entier et de chaque homme en particulier seront décidés. Les apôtres sont ici juges avec le Christ. Les apôtres de la fresque de la Cathédrale de la Dormition incarnent les juges idéaux, justes et généreux.

     Pierre (à gauche) et Paul (à droite) font partie de la composition du mur ouest en dessous de la voûte. Cette composition est prolongée sur les pentes de la voûte. Sur la pente sud derrière Pierre, se trou­vent Jean, Simon, Bartholomée et deux autres apôtres (Jacob et Thomas ?). Sur la pente nord, à côté de l'apôtre Paul, il y a Matthieu, Luc, Marc, André et, probable­ment, Philippe. Les apôtres ont des visa­ges clairs et sereins, ils se regardent entre eux et en même temps leurs visages sont tournés vers les spectateurs.

     Derrière les apôtres se trouvent les anges aux têtes inclinées. Les poses rythmées, les gestes des apôtres et des anges, leurs habits créent un tableau uni mais sans monotonie. Il est curieux que les regards de beaucoup de personnages soient fixés sur l'image du Pantokrator qui constitue le centre de tout ce qui se passe. Toute la composition est unie non seulement par le sens, mais aussi par les formes architecturales de la cathé­drale même et par des moyens artistiques.

     L'abondance de la couleur bleue (du médaillon avec le Christ, du rouleau des cieux, sur l'arc ouest avec les anges aux trompettes, de la scène devant le trône, des habits des anges et des apôtres) unit aussi l'ensemble. Les couleurs ocre dorées sont aussi abondantes. Il y a beaucoup de tons bordeaux, marron et verts. Leur ensem­ble crée une palette claire, harmonieuse et naturelle. Probablement, les couleurs initiales étaient plus denses et chargées. Aujourd'hui elles paraissent transparentes et miraculeuses.

     Le dessin des fresques de Roublev est très léger, précis, sans aucun mouvement faux ou superflu. C'est pourquoi les poses et les gestes sont si convaincants, les habits sont splenides et les visages si inspirés. Tout est imprégné par la générosité, la spiritualité et le génie de l'artiste. Les fresques subli­mes et sereines de Roublev n'éloignent pas le spectateur mais l'attirent et l'apaisent. Aux temps des troubles, il a su créer dans ses images l'idéal de l'union spirituelle. Sa «Trinité» est devenue plus tard exemplaire pour tous les maîtres d'icône.

     Le cycle du «Jugement Dernier» est suivi du «Paradis». Sur la voûte de la petite nef à côté se trouve l'image des hommes justes allant au Paradis conduits par l'énergique apôtre Paul : «Les Saints vont au Paradis». Tourné vers eux, Paul tient dans sa main le phylactère «Venez avec moi...». L'autre main est tendue vers le Paradis, puisque Paul était considéré comme le témoin oculaire du Paradis.

     L'apôtre Pierre, le plus proche de Paul, ne domine pas la foule comme ce dernier, mais se confond avec elle. La démarche décidée de Pierre, portier du Paradis, ex­prime le mouvement de toute la foule. Sur les visages des marchants on voit une tension suprême des forces spirituelles. L'apôtre Jean, auteur de «l'Apocalypse», regarde Pierre. Les luminaires de la foi chrétienne viennent en groupe derrière les apôtres, parmi lesquels on distingue Basile le Grand, pantois d'étonnement. Quelques groupes d'hommes justes sont disposés d'une façon très rythmique.

     Les justes sont accueillis par les portes du Paradis, peintes sur l'entre-deux ouest à côté. La clef dans la main de l'apôtre Pierre correspond exactement au trou de la ser­rure. La première personne que les justes verront au Paradis, d'après l'Evangile, sera le bon larron. Le voici aux portes du Pa­radis, tenant une croix. Sur la pente sud de la voûte se trouve le Paradis même, le «Royaume des deux». Le Paradis est sym­boliquement représenté par la composition du «Sein d'Abraham» : les aïeuls Abra­ham, Isaac et Jacob dans un jardin fleuri. Abraham tient dans son sein «les âmes des justes», des petits personnages d'enfants. A leur côté, on voit des bébés vêtus de blanc. Il existe une relation entre ceux qui vont au Paradis et ceux qui y habitent : les âmes-bébés regardent avec curiosité la proces­sion, et certains justes regardent à leur tour le sein d'Abraham. Sur le mur en face des portes du Paradis se trouve l'image de No­tre-Dame avec des anges.

     Dans la même partie de la cathédrale, tout près des images du Paradis, dans l'arc est, sont peints les fondateurs du mo-nachisme, Antoine le Grand et Savva le Consacré, et dans l'arc à côté se trouvent les images des ermites Onufri le Grand et Makaria (de Rome ou d'Egypte). Le rôle et le destin du monachisme dans l'histoire chrétienne devaient beaucoup préoccuper les moines Andreï et Daniil. Tous les deux appartenaient au cercle de Serge de Rado-nej qui était pour eux l'idéal d'un homme juste qui prie Dieu dans le silence et la so­litude. C'est dans ce milieu qu'est devenu populaire le courant des hésichastes qui voyaient le salut dans la méditation et la prière solitaire. Le sujet du Jugement Der­nier est traité dans la cathédrale de la Dor-mition avec optimisme dans les traditions du hésichasme russe. Cet esprit optimiste correspondait à l'état d'esprit du peuple russe après la victoire de Koulikovo.

     Le programme et le plan des peintures aurait sans doute été discuté avec un supé­rieur religieux. Mais beaucoup de choses dépendaient des artistes mêmes. Andreï et Daniil auraient travaillé côte à côte, mais pourtant beaucoup de chercheurs croient qu'on peut distinguer leur oeuvre. On at­tribue les fresques dans la petite nef à Da­niil, plus âgé, car elles sont peintes d'une manière plus traditionnelle. Dans la nef centrale la manière de peindre plus auda­cieuse trahit Roublev. Mais bien sûr, c'est toute une équipe qui a travaillé dans cette cathédrale durant quelques années.

     Les peintures qu'on distingue moins bien représentant les fêtes sur les voûtes supérieures de la cathédrale, qu'on voit moins bien, sont conservées moins bien que le «Jugement Dernier». Il s'agit de «La Transfiguration», «La Descente de Saint Esprit», «Le Baptême», «La Présentation de la Vierge au Temple» et «La Sacrifice de Joachim et Anne». Les fragments des fres­ques à l'autel ne peuvent pas être vus.

     En 1410 Vladimir subit l'invasion du prince de l'Orde mongolo-tatare Talytch. Les pillards insatiables torturèrent Patriki, gardien du trésor de la cathédrale, tuèrent un grand nombre d'habitants de la ville et de ses environs. Cela ne fut pas sans consé­quences pour les fresques de la cathédrale. Par la suite de nombreux travaux de res­tauration ont fait oublier les peintures de Daniil Tchiorni et Andreï Roublev pen­dant des siècles.

     En 1843 - 1844, un académicien des arts, Fedor Solntsev, a découvert dans la cathédrale de la Dormition les fresques: «Les justes vont au Paradis» et «Le Sein d'Abraham» d'Andreï Roublev et Daniil Ikonnik. En 1859, il a enlevé les couches de peinture supérieures et a fait des copies des fresques à l'aquarelle. En 1882 - 1884, lors des travaux de restauration de la ca­thédrale, un artiste de Palekh Nicolaï Sa-fonov a découvert les fresques du XVe siè­cle sur la voûte centrale, sous les choeurs, et dans d'autres parties de la cathédrale. Il les a libérées des couches supérieures, a fait des calques grandeur nature et des copies aquarelle à l'échelle 1 :10, puis a entière­ment repeint les fresques anciennes.

     Au XXe siècle, les fresques du XVqui ont beaucoup souffert du temps, de l'humidité et de la suie, ont été plusieurs fois restaurées. La première restaura­tion scientifique des fresques a eu lieu en 1918 conduite par Igor Grabar. En 1949 - 1953, le professeur Nicolaï Sytchev a entrepris une deuxième restauration im­portante des peintures de Roublev. La troisième a été faite en 1962 - 1963 par Sergueï Tchourakov. Les derniers travaux de restauration ont été conduits en 1975-1983 et en 1998 par Alexandre Nekrassov.Depuis 1927 la cathédrale de la Dormition était fermée au culte et appartenait au mu­sée de Vladimir. En 1944, les messes ont repris, et en 1958, le musée a réouvert.

     Les artistes du XVe siècle créèrent non seulement des fresques dans la cathédrale, mais aussi une iconostase. Son sort tut tra­gique : au XVIIIesiècle une nouvelle ico­nostase du style baroque a été peinte pour remplacer l'ancienne, tandis que les icônes de Roublev furent vendues au village Vas-silievskoe de la région Chouiski. C'est là-bas qu'en 1918, Igor Grabar en a découvert une partie (27 icônes). Plus tard, ces icônes se sont retrouvées à la Galerie Trétiakov et au Musée Russe.

      Une seule icône peinte par Roublev, Notre-Dame de Vladimir, est restée à Vla­dimir. L'icône bysanthine ramenée par Andrei Bogolubski de Kiev au XIIe siècle, a servi de modèle à Roublev. Roublev aurait pu faire sa copie en 1395, quand l'icône by­santhine se trouvait à Moscou, ou en 1408 à Vladimir. «Notre-Dame de Vladimir» de Roublev reprend les dimensions et l'icono­graphie de l'icône bysanthine. Mais elle se distingue par la manière tendre et chaude de peindre de Roublev. C'est l'icône de Roublev qui remplaça dans la cathédrale de Vladimir l'icône bysanthine partie de la ville en 1480 et qui se trouve aujourd'hui à la Galerie Trétiakov. L'icône de Roublev est restée dans la cathédrale de la Dormition jusqu'à 1944, puis s'est retrouvée au musée de Vladimir. Aujourd'hui «Notre-Dame de Vladimir» peinte par Roublev est ex­posée à la Galerie de peinture du musée de Vladimiro-Souzdal.

      L'église orthodoxe moderne a canonisé Andrei Roublev. En 1995, la ville de Vla­dimir a fait ériger par le sculpteur Oleg Komov un monument en bronze au grand artiste et philisophe Roublev.

 

 

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Published by Monastère Orthodoxe - dans Les icones dans l'Eglise

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