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11 mars 2017 6 11 /03 /mars /2017 00:09
BON CARÊME À TOUS !

 


La première semaine du Carême est marquée (du lundi au jeudi) par la lecture du canon de saint André de Crète .
À recommander la recension de Jean-Claude Larchet : «Le Grand Canon de saint André de Crète» publiée sur orthodoxie.com.

 

Introduction au Canon de S. André de Crète

 

Être un véritable chrétien signifie être un repentant à vie, avoir constamment sous les yeux la multitude de ses péchés, et ressentir sans cesse une disposition au repentir. C’est à cela que l’homme est appelé, avant même de devenir chrétien : « Repentez-vous et croyez en l’Évangile » (Mc 1,15), dit le Seigneur au commencement de Sa prédication, montrant ainsi la voie par laquelle on devient disciple du Christ, à savoir le repentir. Celui-ci constitue, comme le dit S. Nicolas Velimirovitch, une révolte contre l’homme ancien, immergé dans le péché et les passions, et éloigné de Dieu. Car chaque péché éloigne de Dieu, et  l’homme empli de péchés erre dans une terre lointaine, d’où il ne peut voir le visage de Dieu.

Pour qu’un tel homme puisse devenir « une nouvelle créature », selon l’expression du saint apôtre Paul, il lui faut en premier lieu revenir à lui-même, à l’instar du fils prodigue de l’Evangile. Indubitablement, le temps défini par Dieu pour ce réveil du sommeil léthargique du péché est le Grand Carême, la Sainte Quarantaine. C’est alors que l’homme se met en mouvement dans la direction du repentir, là tout lui rappelle ses péchés : chaque hymne, chaque stichère, chaque prière, chaque parole qui est entendue à l’église. Et avant tout, l’insurpassable Grand Canon de notre saint père André de Crète. Il s’agit d’un océan insondable de larmes de pénitence, de cris, de soupirs. Il n’y a pas d’homme, pas de pécheur qui ne puisse se trouver dans le Grand Canon. Pour cette raison, le Grand Canon est en fait la confession personnelle de chaque chrétien orthodoxe.

Le Grand Canon, tel qu’il est dit dans le synaxaire, est suffisant pour que l’âme la plus dure s’adoucisse et qu’il la redresse dans la bonne vigilance, si  seulement cet office est lu avec un cœur empli de componction et grande attention. En tant que tel, il est une force divine pour le salut. Accompagné du jeûne, il est une force miraculeuse et transfiguratrice, illuminante, déifiante. Par les lèvres inspirées de Dieu de S. André de Crète, chaque tropaire de son Grand Canon est l’écho de la recommandation apostolique : « Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’éclairera » (Éph. 5,14).

 

 

Vie succincte de Saint André de Crète

Né à Damas, de parents chrétiens, le futur André de Crète naquit et resta muet jusqu’à l’âge de sept ans. Lorsque ses parents l’amenèrent à l’église et lui firent recevoir la Sainte Communion, il se mit à parler. Telle est la force des Dons divins. A l’âge de quatorze ans, il se rendit à Jérusalem, puis fut tonsuré moine à la Laure de S. Sabbas le Sanctifié. Par la science et les labeurs ascétiques, il dépassa beaucoup de moines plus âgés et constitua pour beaucoup un exemple. Le patriarche le prit ensuite chez lui et le chargea de sa correspondance. Lorsque commença l’hérésie des monothélites, qui enseignait que le Seigneur Jésus-Christ ne disposait que d’une seule volonté – divine – et non à la fois d’une volonté divine et humaine, comme l’enseigne l’Église, le VIe Concile Œcuménique se rassembla à Constantinople en 681, sous le règne de l’empereur Constantin Pogonate. Le patriarche de Jérusalem Théodore, ne pouvant se rendre au Concile, envoya à sa place André, alors archidiacre. Lors du Concile, André manifesta des dons brillants, de l’éloquence et du zèle pour la foi, ainsi que du discernement. Après avoir œuvré afin que la foi orthodoxe s’affermît, il revint à Jérusalem à son poste. Plus tard, il fut élu à l’épiscopat et nommé archevêque de Crète. Comme archevêque, il fut fort apprécié du peuple. Il manifesta son zèle pour l’Orthodoxie et pourfendit toutes les hérésies. Il accomplit de nombreux miracles par ses prières, mettant ainsi en fuite les Sarrasins. Il écrivit de nombreux ouvrages didactiques, des chants et des canons liturgiques, dont le plus célèbre est le Grand Canon, lu durant la première et la cinquième semaine du Grand Carême. S. André était tel « qu’en regardant son visage et en écoutant ses paroles douces comme le miel, chacun s’en réjouissait et se corrigeait ». Etant une fois de retour à Constantinople, il prédit sa mort avant d’atteindre la Crète. Et il en fut ainsi. Lorsque le navire s’approcha de l’île de Métylène, ce luminaire de l’Église rejoignit le royaume du Christ en 712.

 

 

 

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Published by Monastère Orthodoxe - dans Enseignement spirituel

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