Question 128 : Faut-il permettre de se priver au-dessus de ses forces, au point de ne plus pouvoir observer la règle établie ?
Réponse : La question ne me paraît pas bien posée.
La vraie tempérance, en effet, ne consiste pas à s'abstenir d'aliments inertes, par eux-mêmes indifférents, et à traiter ainsi le corps avec une rigueur que l'Apôtre condamne (Col 2,23), mais à renoncer parfaitement à ses volontés propres.
Ce que l'on risque en préférant sa volonté à la loi de Dieu, l'Apôtre l'indique fort bien par ces mots : "Cédant aux volontés de la chair et des pensées nous étions par nature fils de colère" (Eph 2,3).