La Philocalie–Desclée de Brouwer/J.–C. Lattès, p. 162

41. Tout péché est mortel, qui n’est pas suivi du repentir. Quand bien même un saint prierait pour un autre, il ne serait pas exaucé.

42. Celui qui se repent avec droiture ne cherche pas à racheter par sa peine ses fautes passées. Mais par sa peine il implore la compassion de Dieu. 

43. Si ce que nous devons, c’est de faire chaque jour tout le bien dont est capable notre nature, que rendrons-nous désormais à Dieu pour le mal que nous avons fait ?

44. Si haut soit le degré de vertu que nous ayons atteint aujourd’hui, il est un blâme de notre négligence passée, non une compensation.

45. Celui qui est affligé dans son intelligence et se repose dans sa chair, est semblable à celui qui est affligé dans son corps et dont l’intelligence est dispersée.

46. Accepter l’une et l’autre affliction porte remède à l’une des deux. L’affliction de l’intelligence remédie à celle de la chair. Et l’affliction de la chair remédie à celle de l’intelligence. Le plus pénible est leur coïncidence.

47. C’est une grande vertu que de supporter ce qui arrive, et d’aimer le prochain qui nous hait, selon la parole du Seigneur (Cf. Mt. 5,44).

48. Pardonner les injustices est un signe d’amour vrai. C’est ainsi que le Seigneur a aimé le monde.