26 novembre 2010
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Ce texte qui s'insère parfaitement dans les débats conduits sur "Parlons" par nos contributeurs nous a été envoyé par le forum "OLTR membres" . Voilà une contribution qui enrichira certainement cette conversation qui reste, hélas, d'actualité.
Mes chers Amis,
Nous pensons que la situation ne pourra évoluer que par une approche conciliaire, c’est à dire acceptée par tous comme juste. Il faut pour cela que les orthodoxes de nos contrées, appartenant à différentes Églises, en discutent abondamment, non pas pour trouver un compromis , mais pour discerner la solution ecclésiale la plus adaptée.
Nous avons aussi évoqué la situation de plus en plus préoccupante de l’Archevêché des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale. Car si les nouvelles locales des autres composantes de l’Eglise russes sont bonnes, celles qui concernent l’Archevêché sont encore attristantes.
Mes chers Amis,
Nous pensons que la situation ne pourra évoluer que par une approche conciliaire, c’est à dire acceptée par tous comme juste. Il faut pour cela que les orthodoxes de nos contrées, appartenant à différentes Églises, en discutent abondamment, non pas pour trouver un compromis , mais pour discerner la solution ecclésiale la plus adaptée.
Nous avons aussi évoqué la situation de plus en plus préoccupante de l’Archevêché des paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale. Car si les nouvelles locales des autres composantes de l’Eglise russes sont bonnes, celles qui concernent l’Archevêché sont encore attristantes.
Dans le diocèse de Chersonèse on se félicite toujours de l’élection à l’épiscopat de Monseigneur Nestor. Dans l ‘Eglise Orthodoxe Russe Hors Frontières, même ceux qui étaient les plus réticents au rétablissement des liens avec le Patriarcat de Moscou, se disent pleinement rassurés, et reconnaissent que leurs craintes, devant cette démarche, n’étaient pas fondées.
Les paroisses de ces deux entités vivent « une vie paisible et calme, en toute piété et dignité », comme nous le demandons au cours de la liturgie de Saint Jean Chrysostome.
Dans l’Archevêché, au contraire, l’on assiste toujours à « la reprise en main des paroisses » Tous ceux qui ne partagent pas les vues du petit groupe de gens qui s’estiment porteurs de la légitimité de l’archevêché, sont écartés par tous les moyens. Ceux-la mêmes qui se plaignaient naguère des méthodes du Patriarcat de Moscou, n’hésitent pas à employer les plus basses calomnies pour parvenir à leur fin.
A la paroisse de la rue Daru, l’Archevêque lui-même exige la démission d’un membre du conseil de la paroisse régulièrement élu, sans autre raison que ce membre du conseil déplait à certains paroissiens car il est partisan du rétablissement des liens canoniques avec le Patriarcat de Moscou. Et, là encore, les calomnies fusent.
On a eu vent des réunions, se voulant secrètes, où se distribuent les rôles des calomniateurs et s’élaborent les stratégies d’élimination des « ennemis ».
Les paroisses vivent dans la discorde. La liberté de penser et la variété des positions qui faisaient encore récemment la richesse de cette entité, ne sont plus qu’un lointain souvenir.
Qui n’est pas descendant d’un émigré de la première heure, mais est arrivé plus tard, est a priori rejeté de toutes instances des paroisses. Et ceux qui descendent de ces émigrés de la première génération, mais qui sont exempts, à l’égard du Patriarcat de Moscou, d’une hostilité viscérale, sont perçus comme des traîtres et traités comme tels. Ne sont-ils pas vendus aux soviétiques ? (ou « payés par le KGB ») [Rappelons en passant que le KGB a été dissout par Eltsine en 1991].
Car pour conforter leur pouvoir les dirigeants de l’Archevêché n’hésitent pas à exciter de vieux réflexes anti-bolchéviques, totalement anachroniques, parmi les vielles personnes des paroisses (Cf par exemple l’affaire de Nice) et ils se gardent bien de tenter de résoudre, par le débat et les discussions, les problèmes internes de l’Archevêché. Il est tellement plus simple de les mettre sur le compte de prétendues attaques de l’Eglise russe.
Ces méthodes, qui n’ont rien d’ecclésial, finissent par disqualifier a priori, les positions de ceux qui les emploient. Car l’Eglise est l’assemblée des croyants, de tous les croyants, et non pas le cercle de ceux qui ont une certaine « vision commune » de l’orthodoxie.
Dans les conflits qui surgissent au sein des paroisses, dans ce contexte, entre certains paroissiens et certains prêtres, ces derniers ne résistent pas toujours à la tentation de faire pression sur leurs ouailles en les privant de l’eucharistie ou en les menaçant de le faire. Cela est extrêmement regrettable car l’Eucharistie ne peut servir d’arme pour mater des paroissiens « rebelles ». Dans de tels cas, le prêtre devrait encourager son paroissien, et non lui interdire, de prendre un confesseur extérieur au conflit.
Il est fort triste de devoir relater de tels faits, triste car ils témoignent de la décadence de cette entité qui fut naguère respectable et respectée et qui tend de plus en plus à se marginaliser.
L’OLTR continue et continuera à tenter de faire entendre raison à ceux qui veulent éliminer par ces moyens très « soviétiques » toute opinion différant de la leur, car on ne peut agir ainsi dans l’Eglise, sans risquer une dérive sectaire.
Séraphin Rehbinder
Novembre 2010
Les paroisses de ces deux entités vivent « une vie paisible et calme, en toute piété et dignité », comme nous le demandons au cours de la liturgie de Saint Jean Chrysostome.
Dans l’Archevêché, au contraire, l’on assiste toujours à « la reprise en main des paroisses » Tous ceux qui ne partagent pas les vues du petit groupe de gens qui s’estiment porteurs de la légitimité de l’archevêché, sont écartés par tous les moyens. Ceux-la mêmes qui se plaignaient naguère des méthodes du Patriarcat de Moscou, n’hésitent pas à employer les plus basses calomnies pour parvenir à leur fin.
A la paroisse de la rue Daru, l’Archevêque lui-même exige la démission d’un membre du conseil de la paroisse régulièrement élu, sans autre raison que ce membre du conseil déplait à certains paroissiens car il est partisan du rétablissement des liens canoniques avec le Patriarcat de Moscou. Et, là encore, les calomnies fusent.
On a eu vent des réunions, se voulant secrètes, où se distribuent les rôles des calomniateurs et s’élaborent les stratégies d’élimination des « ennemis ».
Les paroisses vivent dans la discorde. La liberté de penser et la variété des positions qui faisaient encore récemment la richesse de cette entité, ne sont plus qu’un lointain souvenir.
Qui n’est pas descendant d’un émigré de la première heure, mais est arrivé plus tard, est a priori rejeté de toutes instances des paroisses. Et ceux qui descendent de ces émigrés de la première génération, mais qui sont exempts, à l’égard du Patriarcat de Moscou, d’une hostilité viscérale, sont perçus comme des traîtres et traités comme tels. Ne sont-ils pas vendus aux soviétiques ? (ou « payés par le KGB ») [Rappelons en passant que le KGB a été dissout par Eltsine en 1991].
Car pour conforter leur pouvoir les dirigeants de l’Archevêché n’hésitent pas à exciter de vieux réflexes anti-bolchéviques, totalement anachroniques, parmi les vielles personnes des paroisses (Cf par exemple l’affaire de Nice) et ils se gardent bien de tenter de résoudre, par le débat et les discussions, les problèmes internes de l’Archevêché. Il est tellement plus simple de les mettre sur le compte de prétendues attaques de l’Eglise russe.
Ces méthodes, qui n’ont rien d’ecclésial, finissent par disqualifier a priori, les positions de ceux qui les emploient. Car l’Eglise est l’assemblée des croyants, de tous les croyants, et non pas le cercle de ceux qui ont une certaine « vision commune » de l’orthodoxie.
Dans les conflits qui surgissent au sein des paroisses, dans ce contexte, entre certains paroissiens et certains prêtres, ces derniers ne résistent pas toujours à la tentation de faire pression sur leurs ouailles en les privant de l’eucharistie ou en les menaçant de le faire. Cela est extrêmement regrettable car l’Eucharistie ne peut servir d’arme pour mater des paroissiens « rebelles ». Dans de tels cas, le prêtre devrait encourager son paroissien, et non lui interdire, de prendre un confesseur extérieur au conflit.
Il est fort triste de devoir relater de tels faits, triste car ils témoignent de la décadence de cette entité qui fut naguère respectable et respectée et qui tend de plus en plus à se marginaliser.
L’OLTR continue et continuera à tenter de faire entendre raison à ceux qui veulent éliminer par ces moyens très « soviétiques » toute opinion différant de la leur, car on ne peut agir ainsi dans l’Eglise, sans risquer une dérive sectaire.
Séraphin Rehbinder
Novembre 2010
Published by Monastère Orthodoxe de l'Annonciation
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