Un groupe copte a critiqué mardi la composition de la commission chargée de proposer des amendements à la Constitution, nommée par l’armée, estimant que les chrétiens d’Egypte n’y étaient pas représentés, au contraire des Frères musulmans.
“Des millions de Coptes s’opposent à la commission formée par le conseil suprême des forces armées”, a affirmé dans un communiqué Naguib Guebraïl, président de l’Union égyptienne pour les droits de l’Homme.
Le conseil suprême des forces armées, en charge de l’Egypte depuis la démission du président Hosni Moubarak vendredi, a nommé une commission de juristes chargée d’amender la Constitution dans les dix jours et qui s’est réunie pour la première fois mardi.
La commission, composée de huit membres, est présidée par Tarek el-Bechri, ancien président du Conseil d’Etat et personnalité très respectée. Elle compte un avocat et ex-député des Frères musulmans, Sobhi Saleh.
“L’inclusion d’éléments des Frères musulmans sans qu’il y ait de Copte nie les principes de la révolution du 25 janvier, pendant laquelle le sang copte et égyptien se sont mélangés”, a dit M. Guebraïl.
La commission compte dans ses rangs le Copte Sami Youssef, l’un des adjoints du président de la Haute cour constitutionnelle.
Mais pour M. Guebraïl, M. Youssef ne représente pas sa communauté, parce qu’il a été nommé en sa qualité de juriste, et non de Copte, tandis que M. Saleh l’a été en tant que représentant des Frères musulmans.
D’après le communiqué de M. Guebraïl, une délégation de militants coptes va demander au chef du conseil suprême des forces armées, le maréchal Hussein Tantaoui, d’”inclure des Coptes dans la commission”.