
1er décembre
St Airy, né vers l'an 517 dans le diocèse qu'il illustra plus tard par ses vertus, dut à une circonstance singulière d'avoir pour parrain le roi Thierry Ier. Il naquit dans un champ où sa mère travaillait, et le prince, qui chassait près de là, voulut tenir l'enfant sur les fonts. Il lui donna le nom d'Agérie, du mot latin Ager, champ, pour exprimer le lieu où il était né. Son royal parrain lui fit donner une éducation au dessus de sa naissance, et le jeune Airy, doué d'heureuses dispositions, fit de grands progrès dans les sciences humaines et surtout dans l'étude de l'Ecriture sainte. Il avait trente ans, lorsqu'il se décida à entrer dans l'état ecclésiastique. Désiré, évéque de Verdun, lui conféra le sacerdoce et l'attacha à son église. Airy lui succéda sur le siège de Verdun, en 550, et se fit admirer par sa charité pour les pauvres, par son zéle pour l'instruction de son peuple et pour la décence du culte divin. Il était très admiré de St Grégoire de Tours, historien de cette époque, et de St Venance Fortunat.
La légende raconte que, fort âgé, Airy reçut la visite du roi d'Austrasie Childebert II et de sa cour. L'évêque fit servir à ses hôtes un festin grandiose. Mais les guerriers francs burent de si bon cœur que le vin vint à manquer. Informé de cette infortune, Airy se fit apporter le dernier baril. Il le bénit et ordonna aux serviteurs de servir les convives. Le vin coulait désormais à flot, meilleur qu'auparavant, et sans que le contenu s'épuisât. En remerciement, le monarque offrit à l'évêché des terres à Sampigny, Cummières, Charny, Tilly, Harville. Depuis lors, saint Airy est représenté muni de son baril miraculeux.