Le mariage
"L'homme et la femme", enseigne saint Jean Chrysostome, "ne sont pas deux, nais un seul être."
Il importe ici de rappeler que l'Eglise orthodoxe continue, de nos jours comme aux temps apostoliques, de former, d'une part un clergé monastique, célibataire ; de l'autre, un clergé marié.
Canon 13 du concile in Trullo (691) : "Dans l'Eglise romaine, ceux qui veulent recevoir le diaconat ou la prêtrise promettent de ne plus avoir commerce avec leur femme. Quant à nous, qui observons les canons apostoliques, nous permettons la continuité de la vie conjugale."
L'ordre
Chacun de nous est rétabli, par l'initiation chrétienne, dans sa triple qualité de prêtre, de prophète et de roi. Le peuple saint, ou laos, ou peuple orthodoxe, est un peuple de prêtres.
Mais certaines fonctions sacrées, que le Christ a confiées aux apôtres et à leurs successeurs, requièrent l'ordination spéciale de quelques-uns : évêque, prêtre, diacre. C'est la prêtrise d'ordre.
Elle seule (épiscopat ou prêtrise) peut exercer le pouvoir de lier et de délier, remis aux apôtres et à leurs successeurs. Elle seule peut, étant déléguée à cette fin par le laos, célébrer la divine Eucharistie au sanctuaire et dispenser les saints sacrements.
Notez ici que le "cléricalisme" n'existe pas dans l'Eglise orthodoxe. L'Eglise n'est pas le clergé seul, mais tout le peuple. Le clergé n'est pas "sur" le peuple mais dans le peuple. De même, l'autorité de l'Eglise ne s'exerce pas "sur" le peuple mais elle est dans le peuple.
L'onction des malades
Saint Jacques 5, 14-18 :
"Quelqu'un parmi vous est-il malade ? qu'il appelle les Anciens, de l'Eglise et "que ceux-ci prient pour lui, l'oignant d'huile au Nom du Seigneur. Et la prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera, et s'il a commis des péché la rémission lui sera accordée."
En oignant le malade de "l'huile de l'arbre de miséricorde, l'Eglise, qui célèbre ainsi la liberté de Dieu, prie pour la guérison, mais ne la proclame pas.
Les sacrements, en effet, ne sont aucunement des actes magiques. Chacun d'eux est prière, et très particulièrement prière au Saint Esprit, épiclèse, car c'est l'Esprit Saint et non l'homme ordonné évêque ou prêtre, qui réalise le sacrement.