28 février 2016
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Persévérant dans ses désirs impudiques, le janissaire obtint l'autorisation de se rendre dans le cachot de la Sainte avec d'autres comparses, et ils venaient la tourmenter à tout moment par ses infâmes propositions accompagnées de menaces de mort. Comme Kyranna ne daignait même pas les regarder, ils s'acharnèrent avec fureur contre elle : l'un la frappait avec un bâton, un autre avec le plat de son épée, un autre à coups de pied ou à coups de poing. Puis, lorsqu'ils s'étaient retirés, son geôlier venait la suspendre par les aisselles et s'épuisait à la frapper à coups de verges, malgré les réprimandes et les cris de révolte des autres détenus de droit commun. Dans tous ces tourments, la Sainte Martyre restait aussi impassible que si quelqu'un d'autre souffrait à sa place, et elle refusait toute nourriture qu'on lui présentait.
Le septième jour, comme le geôlier n'avait pas permis l'entrée de la prison aux janissaires, ceux-ci le dénoncèrent au magistrat qui le convoqua pour le reprendre. A son retour, celui-ci déversa toute sa haine et sa colère sur la Sainte. Il l'avait laissée suspendue, ensanglantée, quand une lumière divine entoura soudain son corps et illumina toute la prison, pendant que son âme remontait glorieuse vers son Epoux céleste, en laissant derrière elle un sublime parfum. Le geôlier, repentant et tremblant sous les sanglots, chargea un Chrétien de décrocher le corps de la Sainte et de le préparer pour les funérailles.
Quand la nouvelle du miracle se répandit dans la ville, le lendemain, les Turcs, pleins de honte, concédèrent le corps aux Chrétiens pour qu'ils l'ensevelissent en-dehors de la ville.
Published by Monastère orhodoxe
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dans
Vie des saints