18 mars 2010
4
18
/03
/mars
/2010
00:00
Le 18 mars, nous célébrons la mémoire de notre Saint Père Théophore CYRILLE, Archevêque de JERUSALEM

Lorsque, peu après, Julien l'Apostat prit le pouvoir, Saint Cyrille put profiter des mesures de tolérance religieuse prises par l'empereur afin de préparer sa restauration du paganisme, et il rejoignit son siège avec tous les autres Evêques exilés au temps de Constance. Mais ce ne fut que pour affronter de nouvelles tribulations. Incités par l'empereur, les païens de Gaza se soulevèrent alors contre les Chrétiens, en faisant de nombreuses victimes, puis ils détruisirent le Monastère de Saint Hilarion (cf. 21 oct.) et dispersèrent ses moines. Comme l'Apostat voulait démontrer la fausseté des Prophéties du Christ concernant la ruine définitive du Temple de Jérusalem (cf. Mat. 24:2), détruit par les Romains sous Tite, il permit aux Juifs de le reconstruire. Mais, conformément à la prédiction de Saint Cyrille, les travaux furent bientôt arrêtés par un terrible tremblement de terre, qui renversa même les fondations de l'ancien Temple, et un feu, sortant des fondements, consuma certains ouvriers, en mutila d'autres, laissant à tous les marques les plus visibles de la colère divine.
Après la disparition de Julien, le calme étant rétabli, Cyrille put reprendre son oeuvre pastorale et, à la mort d'Acace, il fit élire son neveu comme Métropolite de Césarée. Mais, par leurs intrigues, les ariens convainquirent l'empereur Valens (364-378) de déposer le Saint Evêque de Jérusalem et de le condamner à un nouvel exil, ainsi que tous les autres Evêques bannis sous Constance (367). A la mort de Valens, Saint Cyrille put regagner son diocèse, au bout de douze ans d'absence, mais il eut la douleur de découvrir que certains orthodoxes, influencés par les calomnies des ariens, refusaient de le reconnaître comme leur Evêque légitime et de communier avec lui. C'est pour cette raison que le Concile d'Antioche (379) envoya Saint Grégoire de Nysse (cf. 10 janv.) pour rétablir la paix dans le diocèse de Jérusalem. Ayant échoué, celui-ci se retira découragé et plein de tristesse, laissant Saint Cyrille affronter seul, avec foi et espérance, les divisions dans la Maison de Dieu. Il prit part au IIe Concile OEcuménique (381) réuni par l'empereur Théodose, et contribua à la condamnation définitive de l'arianisme et de ses diverses variantes. Au terme de ses sessions le Concile reconnut solennellement les combats de l'Evêque de Jérusalem pour la cause de l'Orthodoxie. De retour dans sa cité Saint Cyrille put jouir pour peu de temps de la paix qu'il avait restaurée au prix de tant de labeurs, et il s'endormit en 386, après trente-cinq ans d'épiscopat, dont seize se passèrent en exil.
1. Commémoré dans l'Eglise latine le 5 mai.
2. Cf. la notice de St Athanase. le 18 janv.
3. Réduite à l'état de simple bourgade après sa destruction par les romains, et sa communauté chrétienne ayant été dispersée au temps des persécutions, Jérusalem, nommée Allia, avait été soumise ecclésiastiquement à Césarée, capitale administrative de la Palestine.
4. Comme un peu plus tard les ariens qui avaient favorisé l'élection de St Mélèce d'Antioche (cf. 12 fév.).
5. Ces Catéchèses, dont il existe plusieurs traductions françaises, restent un des meilleurs exposés de la Foi Orthodoxe et un document de la plus grande importance pour la connaissance de la pratique liturgique de l'Eglise ancienne. fidèlement préservée dans l'Eglise Orthodoxe d'aujourd'hui. Prononcées pendant la période de quarante jours avant Pâques, préparatoire au Baptême, elles comportent une Procatéchèse, dix-huit catéchèses baptismales, interprétant le Symbole et les fondements de la Foi Orthodoxe, et cinq catéchèses mystagogiques, réservées aux initiés qui venaient d'être baptisés à Pâques, dans lesquelles l'Evêque explique les Rites Sacrés du Baptême et de l'Eucharistie.
6. Ce miracle est commémoré le 7 mai.
Published by Eglise Orthodoxe : Cathedrale Saint Irenee
-
dans
Vie des saints