26 novembre 2010
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Le criminel pouvoir soviétique : une catastrophe pour la Russie
Photo: (de gauche à droite) Alexandre Krivochéine - chef du Gouvernement du Sud de la Russie, le baron Pierre Wrangel et le général Paul Chatiloff
Plusieurs prêtres de l’Eglise Orthodoxe Russe et des historiens s’expriment à propos du 90 anniversaire en novembre 2010 de l’Exode des Armées blanches de Crimée.
Léonid Rechetnikov, directeur de l’institut des recherches stratégiques, vient d’écrire dans un article récent : « Ceux qui ont dû partir appartenaient à des couches sociales, à des ethnies, des confessions religieuses différentes. L’Exode russe a été pour notre peuple une terrible tragédie, ceci pour ceux qui partaient comme pour ceux qui sont restés. Les liens spirituels et moraux qui soudaient la nation ont été rompus. Notre peuple a pour de longues décennies été divisé entre les Blancs et les Rouges. Une hostilité insurmontable séparait les deux camps. Cette séparation existe jusqu’à présent. La société russe moderne est, elle aussi, divisée dans son évaluation des descendants des émigrés blancs, de la Russie impériale et du pouvoir soviétique ».
Le portail « Regions.ru » a effectué une enquête auprès du clergé. Les questions étaient : « Comment guérir les plaies du passé ? », « Dans quel camp seriez-vous à l’époque de la révolution et de la guerre civile ?», «Auriez-vous émigré ou seriez-vous resté dans le pays ?».
Photo: (de gauche à droite) Alexandre Krivochéine - chef du Gouvernement du Sud de la Russie, le baron Pierre Wrangel et le général Paul Chatiloff
Plusieurs prêtres de l’Eglise Orthodoxe Russe et des historiens s’expriment à propos du 90 anniversaire en novembre 2010 de l’Exode des Armées blanches de Crimée.
Léonid Rechetnikov, directeur de l’institut des recherches stratégiques, vient d’écrire dans un article récent : « Ceux qui ont dû partir appartenaient à des couches sociales, à des ethnies, des confessions religieuses différentes. L’Exode russe a été pour notre peuple une terrible tragédie, ceci pour ceux qui partaient comme pour ceux qui sont restés. Les liens spirituels et moraux qui soudaient la nation ont été rompus. Notre peuple a pour de longues décennies été divisé entre les Blancs et les Rouges. Une hostilité insurmontable séparait les deux camps. Cette séparation existe jusqu’à présent. La société russe moderne est, elle aussi, divisée dans son évaluation des descendants des émigrés blancs, de la Russie impériale et du pouvoir soviétique ».
Le portail « Regions.ru » a effectué une enquête auprès du clergé. Les questions étaient : « Comment guérir les plaies du passé ? », « Dans quel camp seriez-vous à l’époque de la révolution et de la guerre civile ?», «Auriez-vous émigré ou seriez-vous resté dans le pays ?».
L’archiprêtre Vladimir Viguiliansky, responsable du service de presse du patriarcat de Moscou, a répondu : « Les dissensions de l’époque de la révolution et de la guerre civile n’ont pas été résolues. Les adeptes des Blancs et ceux des Rouges continuent à s’affronter. J’ai des doutes quant à la possibilité de surmonter ces différences. Il y des prêtres qui commémorent tous les orthodoxes tombés pendant la guerre civile indépendamment du camp auquel ils appartenaient. Nous n’avons pas encore pleinement pris conscience de ce qui s’est passé il y a près d’un siècle. Les bolcheviks sont à mes yeux des usurpateurs, c’est une évidence. Le pouvoir soviétique s’est installé à la faveur d’un coup d’Etat qui ébranlé toutes les institutions du pays, détruit toutes les valeurs humaines. Ce pouvoir criminel a été une catastrophe pour le pays. Le pouvoir bolchevik a fait périr des millions de vies, cela lors de la guerre civile ainsi que les décennies qui ont suivi. Il est impossible de dire ce que je serai advenu à l’époque. Comment le savoir d’une manière certaine ? Jamais je n’aurais abandonné le pays de mon plein gré. De nombreux aumôniers l’ont fait avec leurs régiments ».
L’archiprêtre Alexandre Saltykov, recteur de la paroisse de la Résurrection à Moscou, a dit : «J’estime que la réconciliation entre Blancs et Rouges n’est actuellement pas à l’ordre du jour. Ce ne sont pas eux mais des groupes financiers qui se combattent aujourd’hui pour conquérir le pouvoir. La société russe connaît actuellement des lignes de clivage qui ne sont pas du tout celles de la guerre civile. Une certaine unité, au demeurant fragile, y existe cependant. Diverses idéologies y sont présentes dont, très faible, le monarchisme fondé sur l’orthodoxie et, d’une manière prédominante, le communisme. La tendance libérale et démocratique a des positions assez fortes. Mais c’est l’idéologie u capitalisme oligarchique, cruelle et inhumaine, qui est aux commandes. Notre société n’est pas mûre, spirituellement et moralement, pour un retour à des structures monarchiques traditionnelles. En effet, ce n’est qu’une partie vraiment peu importante de notre société qui confesse la foi orthodoxe ».
Réponses de l’archiprêtre Vladislav Svechnikov, recteur de la paroisse des Trois Saints Docteurs à Moscou : « C’est sans hésiter que j’aurais rejoint les Blancs. La vieille Russie, sa culture, tout ce que cela entend me sont chers et jamais je n’aurais accepté de le perdre. Les Russes blancs ont combattu pour sauver une tradition millénaire. La mort dans l’âme je me serai senti contraint d’émigrer. La société avait été divisée par la révolution. Mais les divisions actuelles ne s’expliquent pas selon moi par la confrontation idéologique entre Rouges et Blancs. La majorité ignore l’histoire du pays et se cantonne dans l’indifférence. Les lignes de clivage sont pas d’ordre idéologique mais relèvent exclusivement d’intérêts purement matériels ».
Traduction "P.O."
L’archiprêtre Alexandre Saltykov, recteur de la paroisse de la Résurrection à Moscou, a dit : «J’estime que la réconciliation entre Blancs et Rouges n’est actuellement pas à l’ordre du jour. Ce ne sont pas eux mais des groupes financiers qui se combattent aujourd’hui pour conquérir le pouvoir. La société russe connaît actuellement des lignes de clivage qui ne sont pas du tout celles de la guerre civile. Une certaine unité, au demeurant fragile, y existe cependant. Diverses idéologies y sont présentes dont, très faible, le monarchisme fondé sur l’orthodoxie et, d’une manière prédominante, le communisme. La tendance libérale et démocratique a des positions assez fortes. Mais c’est l’idéologie u capitalisme oligarchique, cruelle et inhumaine, qui est aux commandes. Notre société n’est pas mûre, spirituellement et moralement, pour un retour à des structures monarchiques traditionnelles. En effet, ce n’est qu’une partie vraiment peu importante de notre société qui confesse la foi orthodoxe ».
Réponses de l’archiprêtre Vladislav Svechnikov, recteur de la paroisse des Trois Saints Docteurs à Moscou : « C’est sans hésiter que j’aurais rejoint les Blancs. La vieille Russie, sa culture, tout ce que cela entend me sont chers et jamais je n’aurais accepté de le perdre. Les Russes blancs ont combattu pour sauver une tradition millénaire. La mort dans l’âme je me serai senti contraint d’émigrer. La société avait été divisée par la révolution. Mais les divisions actuelles ne s’expliquent pas selon moi par la confrontation idéologique entre Rouges et Blancs. La majorité ignore l’histoire du pays et se cantonne dans l’indifférence. Les lignes de clivage sont pas d’ordre idéologique mais relèvent exclusivement d’intérêts purement matériels ».
Traduction "P.O."
Rédigé par l'équipe de rédaction
Published by Monastère Orthodoxe de l'Annonciation
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