100 textes de Culture Générale:
1) "Théologie et politique augustiniennes" , pp 40-41;
2) " La justification par la foi" ; extrait de "De la Liberté du Chrétien. Foi vivante" de Martin Luther ( 100 textes ce culture générale, pp 44-45).
A l'instar du judaïsme et l'islam, le christianisme professe la foi en un Dieu unique. Par cette référence, il cherche à investir la vie humaine de valeurs et offre un salut. Il constitue une religion révélée à la fois dans les Ecritures et dans la personne de Jésus-Christ.
A la Pentecôte (..., en qui elles voient le Fils de Dieu, mort et ressuscité pour le salut de tous les hommes, et pratiquent les sacrements du baptême (entrée dans la communauté) et de l'eucharistie (partage du pain et du vin, corps et sang du Christ).
A la Pentecôte (fête chrétienne célébrée le septième dimanche après Pâques pour commémorer la descente du Saint-Esprit sur les apôtres) , les disciples de Jésus partent diffuser l'Evangile, «la bonne nouvelle», à toutes les nations. Des communautés chrétiennes naissent à leur passage, dans tout le bassin méditerranéen. Elles croient en Jésus-Christ , en qui elles voient le Fils de Dieu, mort et ressuscité pour le salut de tous les hommes, et pratiquent les sacrements du baptême (entrée dans la communauté) et de l'eucharistie (partage du pain et du vin, corps et sang du Christ).
Selon l'Evangile, Jésus avait lui-même désigné parmi ses apôtres un homme, qu'il nomma Pierre: «Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise.» Face à la multiplication des communautés, il fallut structurer les formes de cette Eglise (assemblée), qui était appelée à préserver le message du Christ en le protégeant des interprétations erronées.
Pour les seconder dans leur mission, les Apôtres nomment, en leur imposant les mains sur la tête, despresbytes (« anciens»), auxquels ils confient la tâche d'enseigner la foi aux communautés et de les maintenir dans la fidélité au Christ, dont ils ont eux-mêmes reçu leur mission. Bientôt, des episkopoï («surveillants») seront chargés de la responsabilité d'un collège de presbytes puis d'un ensemble de communautés d'un même territoire (Eglise locale).
Le martyre de Pierre à Rome désigne le siège épiscopal de la ville comme celui autour duquel doit s'affirmer l'unité de l'Eglise et de la foi. C'est ainsi que dans l'Eglise ancienne est établie, vers le Ier siècle, la primauté de l'évêque de Rome, successeur de Pierre.
Les enseignements du Christ sont d'abord transmis par voie orale. Aux premiers écrits chrétiens, notammentles Epitres (« Lettres ») adressées par Paul aux communautés qu'il a fondées, vont succéder les Evangiles deMatthieu, Marc, Luc et Jean. Là encore, devant la multiplication de ces écrits, il fallut légiférer pour authentifier ceux qui étaient fidèles à l'enseignement du Christ. Après de nombreuses confrontations, un corpus fut rassemblé sous le nom de « Nouveau Testament », en même temps que les écrits juifs, la Torah (« Loi ») étaient rebaptisés «Ancien Testament».
Le schisme entre Orient et Occident
(Schisme : du grec skhisma "séparation ", du verbe "skhiezin " fendre ; le schisme est la séparation des fidèles d'une religion : schisme entre juifs et chrétiens; entre les musulmans Sunnites et Shiites ; entre Catholiques et Protestants...)
Persécuté du I e au IV e siècle, puis toléré et enfin reconnu comme religion officielle par l'empereur Constantin, à l'aube du IV e siècle,le christianismeparvient à s'établir dansl'Empire Romain, tout en maintenant son unité ecclésiale et doctrinale jusqu'au X e siècle. Cependant se développent au sein de l'Eglise de nombreux débats théologiques, tranchés lors de grands conciles ( le concile étant une assemblée des évêques de l'Église catholique, convoquée pour statuer sur des questions de dogme, de morale ou de discipline) où sont élaborés et fixés des éléments essentiels de la doctrine chrétienne, comme l'universalité du christianisme (concile de Jérusalem, en 49), la Trinité de Dieu (Concile de Nicée, en 325, Constantinople, en 381), la nature de Jésus-Christ, vrai homme et vrai Dieu (concile de Chalcédoine, en 451).
Cf. "De la Liberté du Chrétien. Foi vivante" de Martin Luther ( 100 textes de culture générale, pp 44-45)
Après l'éclatement de l'Empire Romain , les divergences entre Orientaux et Occidentaux se font de plus en plus sentir. Alors que l'Eglise orientale reste sous la tutelle de l'empereur de Constantinople , l'Eglise latinedoit suppléer le pouvoir politique, qui s'est effondré en Occident avec l'Empire romain. Rome y gagne enautorité spirituelle et temporelle.
L'Eglise d'Orient, déjà opposée à l'Eglise latine sur la formulation du dogme de la Trinité, reproche à l'Eglise latine son autorité centralisatrice. En 1054, la rupture est consommée entre le pape Léon IX et Michel Cérulaire, patriarche de Constantinople. L'Eglise latine garde le nom ancien de « catholique» (en grec, universel) et celle d'Orient prend celui d'«Eglise orthodoxe». Certaines Eglises feront néanmoins retour à la communion catholique, notamment au XVIII e siècle, tout en gardant leurs rites de tradition orientale.