« Bienheureux les doux car ils posséderont la terre. »
Il faut donc être des doux, paisibles d'âme et sincères de coeur ; le Seigneur montre clairement que leur mérite n'est pas petit, en disant : « Ils posséderont la terre ».
Il s'agit sans aucun doute de cette terre dont il est écrit : « Je suis sûr, je verrai la bonté du Seigneur sur la terre des vivants » (Ps 26,13).
L'héritage de cette terre-là, c'est l'immortalité du corps et la gloire de la résurrection éternelle.
Car la douceur ignore l'orgueil, elle ne connaît pas la vantardise, elle ne connaît pas l'ambition.
Aussi, ce n'est pas sans raison que le Seigneur exhorte ailleurs ses disciples en disant : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de coeur et vous trouverez le repos pour vos âmes » (Mt 11,29).
Chromace d'Aquilée (+407), évêque
Sermon 39 ; CCL 9A, 169-170