Lorsque quelqu'un cherche à prier,
qu'il prenne l'attitude corporelle
qui lui convienne le mieux [...]
pour aider le mouvement de l'âme.
Et, lorsque sans même le chercher,
le besoin de la prière s'empare de lui,
c'est-à-dire lorsque soudain
vient à l'esprit ce quelque chose
qui ébranle dans l'âme le désir de supplier
par des gémissements inénarrables,
en quelque situation que l'homme se trouve,
il ne doit nullement différer la prière
pour chercher un lieu retiré
ou un endroit propice
à se tenir debout ou prosterné.
L'attention de l'âme s'engendre
à une solitude et souvent même,
on perd la notion de l'orientation
ou de l'attitude extérieure
quand cet instant privilégié
vient nous surprendre.
Saint Augustin, Deux livres à Simplicien, II, 4