8ème DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE
L'ÉCONOME INFIDÈLE
Lecture du livre de l’Ecclésiastique. Si 14/1-14
Heureux l'homme que ne trouble pas sa propre bouche, et qui ne gémit pas sous le remords de ses péchés. Heureux qui n'est pas tourmenté de remords, qui n'est pas déchu de son espérance.
A l'homme avare et cupide la richesse est inutile,
à l'homme envieux que sert l'or ?
Celui qui amasse en se privant exagérément, amasse pour d'autres.
Un autre viendra, qui de ce bien fera bombance.
A qui sera-t-il bon, celui qui est dur à soi-même ?
Il ne tirera aucun agrément de son bien.
Rien n'est pire que celui qui s'envie lui-même :
c'est là le propre salaire de sa malice;
s'il fait quelque bien, c'est inconsciemment, malgré lui, et il finit par montrer sa malice.
L'œil de l'envieux est méchant ;
il détourne son visage et se méprise lui-même.
L'œil de l'avare est insatiable en fait d'iniquité,
il ne sera satisfait qu'il ne se soit desséché et consumé. L'œil mauvais ne tend qu'au mal,
il restreint le pain,
sa propre table sera pauvre et triste.
Mon fils, si tu possèdes quelque richesse, traite-toi bien,
et présente à Dieu de dignes offrandes.
Songe que la mort ne tarde point
et que le pacte du séjour des morts t'a été révélé ;
car c'est une loi de ce monde : il faut mourir.
Avant de mourir, fais du bien à ton ami,
et fais l'aumône au pauvre selon tes ressources.
Ne te prive pas d'un jour heureux,
et ne laisse échapper aucune parcelle du don précieux.
Lecture de l’épître du bienheureux apôtre Paul aux Romains. Ro 8/12-17
Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. Car tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un esprit d'adoption, par lequel nous crions : « Abba ! Père ! » L'Esprit Lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ, si toutefois nous souffrons avec Lui, afin d'être glorifiés avec Lui.
Lecture du saint Evangile selon saint Luc. Lc 16/1-13
En ce temps-là, Jésus s’adressa à ses disciples :
« Un homme riche avait un économe ; or, celui-ci fut accusé devant lui de dilapider ses biens. L’ayant fait appeler, il lui dit : “Qu'est-ce que j'entends à ton sujet ? Rends compte de ta gestion, car tu n’es plus en mesure de gérer’’.
« L'économe se dit alors en lui-même : “Que faire, puisque mon maître me retire la gestion ? Travailler la terre ? Je n’en ai pas la force. Mendier ? J'en ai honte. Je sais ce que je ferai pour que les gens me reçoivent dans leurs maisons lorsque je serai relevé de ma gestion’’.
« Ayant fait appeler un à un les débiteurs de son maître, il dit au premier : “Combien dois-tu à mon maître ?’’ Il répondit : “Cent barils d'huile’’. Il lui dit : “Prends ton billet ; vite, assieds-toi, et écris : cinquante.’’ Ensuite il dit à un autre : “Et toi, combien dois-tu ?’’ Il lui dit : “Cent mesures de blé’’. Il lui dit : “Prends ton billet, et écris : quatre-vingts’’.
« Le maître loua son économe à cause de son iniquité, parce qu'il avait agi de façon avisée ; en effet, les fils de ce siècle sont plus avisés envers leurs congénères que ne le sont les fils de la lumière.
« Je vous le dis : Faites-vous des amis avec le bien de l’iniquité, afin que le jour où il aura disparu, on vous accueille dans les demeures éternelles. Celui qui est fidèle dans une affaire peu importante est fidèle aussi dans une plus grande, et celui qui est injuste dans une affaire peu importante est injuste aussi dans une plus grande. Si donc vous n'avez pas été fidèles pour le bien de l’iniquité, qui vous fera confiance pour le bien véritable ? Et si vous n'avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ?
« Aucun serviteur ne peut servir deux maîtres. En effet, ou bien il haïra l'un et aimera l'autre ; ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent ».