Sur fond de ce qu’il faut bien qualifier de guerre civile – la « crise anglophone » – aggravée par les incursions meurtrières du Boko Haram venu du Nigéria voisin, la mort de ce prêtre –peut-être pris entre deux feux – s’inscrit dans la liste des tragédies que connaissent les chrétiens du Cameroun. Notre Observatoire en a signalées plusieurs depuis le début de l’année : voir ici, ici, là et encore là.
Le [Père Alexander Nougi Sob], curé de la paroisse catholique de Bomaka, un quartier de Buea, la capitale de la région anglophone du Sud-Ouest, au Cameroun, a été tué vendredi 20 juillet par des individus non identifiés, a appris l’AFP samedi [21 juillet] de source religieuse. « Nous avons reçu des photographies du corps du prêtre décédé » […] a indiqué un chargé de communication de l’Église catholique à Yaoundé, précisant que les auteurs du meurtre restent inconnus et que le corps est mutilé. Ni les autorités camerounaises ni la hiérarchie catholique ne se sont exprimées sur les circonstances de la mort du curé. Les déplacements sont difficiles en zone anglophone du Cameroun, selon plusieurs religieux catholiques interrogés par l’AFP. La sécurité dans les deux régions anglophones du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, s’est considérablement dégradée. Les combats y sont devenus quotidiens entre les forces de sécurité et des séparatistes armés réclamant la création d’un État anglophone indépendant […]
Source : Le Point, 22 juillet christianophobie.fr